Les étudiants infirmiers rédigent généralement des mémoires de fin d’études (MFE) à partir de situations vécues lors des stages. C’est une occasion pour nombre d’entre eux de développer des concepts dans le domaine des soins palliatifs. La notion de soins palliatifs ne recouvre pas seulement les unités spécialisées. Elle permet de considérer de multiple aspect de la prise en charge des patients (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, en situation de handicap…) ou tout simplement de l’accompagnement jusqu’à la mort, avec la réalité médicale et sociale que cela comporte (douleurs, émotions, relations avec les aidants…). La recherche documentaire est paramédicale et complexe. Elle suppose une interaction ancrée dans les problématiques informationnelles. Afin de contribuer au raisonnement des apprenants, les documentalistes participent à l’élaboration d’une logique méthodologique pour apporter des éléments constructifs des soins palliatifs dans les MFE. Des concepts incontournables peuvent être utilisés pour créer du sens entre la situation d’appel, la "question de départ", le cadre de références théoriques et l’enquête de terrain.
Qui ne souhaite pas être ou n’est pas, réfléchi dans ses pratiques, pondéré, sage, lucide ? Un praticien réflexif est sans aucun doute réfléchi, mais il est plus que cela, il est en plus désireux et capable de se prendre pour objet de sa réflexion dans la visée d’améliorer ses pratiques. Cette situation engage ces acteurs à se documenter, s’informer, chercher, inventer, tester, lire, écouter… La connaissance se construit, se re-construit et trouve du sens au travers des partages expérientiels, des ressources documentaires, des mises en œuvre et des échanges.
La recherche documentaire est souvent jugée complexe et chronophage par les professionnels de santé. Cette démarche intellectuelle nécessite méthode et savoir-faire que nous nous proposons de transmettre dans cet article. Ainsi, nous montrerons pourquoi la recherche documentaire est devenue une stratégie indispensable pour trouver les documents recherchés. Nous décrirons ensuite les étapes d’une recherche documentaire et nous donnerons quelques clés pour effectuer ce travail.
Face à la masse de documents disponibles, l’utilisateur peut vite se sentir perdu lorsqu’il veut trouver de l’information pertinente. Malgré des moteurs de recherche de plus en plus performants, il est nécessaire de recourir à des outils spécialisés comme les thésaurus afin de gagner en temps et en pertinence. Nous présentons dans cet article comment sont construits les thésaurus, quand et comment les utiliser pour rendre une recherche documentaire plus efficace.
Introduction : Constitué en 2010, le Réseau national de documentation en soins palliatifs et fin de vie, Respal’dOc, a souhaité établir un état des lieux national de l’existant des fonds et des pratiques documentaires en soins palliatifs et fin de vie, afin de poursuivre sur des bases concrètes les missions qu’il s’est données.
Méthode : À cette fin, un questionnaire d’enquête anonyme a été envoyé à l’ensemble des 541 équipes spécialisées renseignées dans le répertoire de la SFAP, Société française d’accompagnement et de soins palliatifs, en janvier 2018.
Résultats et discussion : Cent cinquante-cinq formulaires, tous exploitables (soit un taux de réponse de 29 %) ont été retournés. Il ressort principalement de l’analyse qu’il existe un réel intérêt pour l’activité documentaire mais un manque de moyens à y consacrer, notamment en termes de temps. Par ailleurs, si des fonds documentaires existent, la plupart des équipes se heurtent à d’importantes difficultés dans leur valorisation, leur diffusion ou leur accès. On constate également une méconnaissance plus ou moins partagée des pratiques documentaires. Cet état des lieux permet d’identifier les principaux manques, et corrélativement les axes prioritaires pour le développement de nos actions.
Conclusion : La documentation n’est que peu voire pas visible au sein des équipes interdisciplinaires de soins palliatifs. L’analyse des facteurs et des conséquences de ce manque de visibilité engage à faire valoir la place des activités documentaires du côté de la diffusion de la culture palliative, d’une part, et, d’autre part, à les identifier comme un des leviers de la formation des professionnels.
Les documentalistes sont des professionnels que les équipes soignantes croisent essentiellement au cours de leur formation initiale et de leur formation continue. Dans l’intervalle, au cours de leur carrière, les professionnels de santé voient peu de liens possibles à entretenir avec les documentalistes. Or, ceux-ci, grâce à leur analyse de l’information en soins palliatifs, sont une excellente ressource, tant pour les professionnels de santé que pour les patients. Cet article a pour objectif de décrire les bénéfices que peuvent tirer et les patients et les soignants d’une collaboration impliquant les documentalistes. Des pistes de réflexion sur des liens possibles sont également discutées.
À l’heure où la médecine palliative tente de développer une recherche de qualité pour démontrer qu’elle possède un corpus rationnel spécifique (et donc documenté et argumenté), il nous a semblé utile de proposer à la communauté des lecteurs de la revue un point sur la facçon de se documenter, d’explorer la littérature. Ainsi une synthèse nous est proposée par Caroline Tête, que beaucoup d’entre nous connaisse pour avoir été en contact avec elle. Synthèse au sein de laquelle elle redéfinit, avec modestie mais grande précision ce qu’est le rôle de la ou du documentaliste. Le documentaliste n’est pas une personne enfouie sous des milliers d’archives poussiéreuses mais, bien au contraire, la personne particulièrement au point des techniques, outils et méthodes de recherche précises de textes ou autres formes de document disponible.
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Le dossier contient les articles suivants : documentation, diffusion et recherche : des objectifs pour la revue ; les documentalistes comme partenaire dans la prise en charge des patients en fin de vie ; documentation et soins palliatifs : état des lieux de l’existant ; le thésaurus, un vocabulaire contrôlé pour parler le même langage ;
la recherche documentaire en soins palliatifs ; les médias sociaux : le monde est au bout de nos doigts ; la littérature scientifique française en soins palliatifs : cartographie bibliographique ; Palli@Doc : un point d’entrée unique à l’information en soins palliatifs ; la littérature de jeunesse au service de l’enfant hospitalisé ; se documenter, une ressource essentielle de praticien réflexif ; l’implication des documentalistes dans la recherche documentaire en soins palliatifs.
Background: Periprocedural providers are encountering more patients with code status limitations (CSLs) regarding their preferences for resuscitation and life-sustaining treatment who choose to undergo palliative procedures. Surgical and anesthesia guidelines for preprocedural reconsideration of CSLs have been available for several years, but it is not known whether they are being followed in practice.
Objective: We assessed compliance with existing guidelines for patients undergoing venting gastrostomy tube (VGT) for malignant bowel obstruction (MBO), serving as an example of a palliative procedure received by patients near the end of life.
Design: Code status was determined at admission and throughout the hospitalization by chart review. Documentation of code status discussions (CSDs) was identified from provider notes and compared with existing guidelines.
Setting/subjects: An institutional database retrospectively identified patients who underwent VGT placement for MBO at two academic hospitals (2014-2015).
Measurements: We identified 53 patients who underwent VGT placement for MBO. Interventional radiologists performed 88% of these procedures. Other periprocedural providers involved in these cases included surgeons, gastroenterologists, anesthesiologists, and sedation nurses.
Results: CSLs were documented before the procedure in only 43% of cases, and a documented CSD with a periprocedural provider was identified in only 22% of CSL cases. Of all VGT placements performed in patients with CSLs before the procedure, only 13% were compliant with the guidelines of preprocedural reconsideration of CSLs.
Conclusions: Increased compliance with guidelines published by the American Society of Anesthesiologists, the American College of Surgeons, and the Association of Perioperative Registered Nurses is necessary to ensure goal-concordant care of patients with CSLs who undergo a procedure. Efforts should be made to incorporate these guidelines into the training of all periprocedural providers.
Nurse practitioners play an integral part of the face-to-face visit. The face-to-face visit requirement came into effect on January 11, 2011, for hospice patients entering their third or later benefit period. The face-to-face requirement was created because of concerns regarding high numbers of hospice patients with lengths of stay greater than 180 days, in addition to concerns the physician was not as active in the care of the hospice patient as required. Face-to-face visits can be completed by the hospice physician or nurse practitioner employed by the hospice agency. The face-to-face narrative includes a clear title, date, clinical findings demonstrating continued hospice eligibility and a signature of the individual completing the face-to-face visit. In addition, an attestation statement stating that the encounter was completed with the patient and the clinical findings were provided to the certifying physician is also a requirement of the narrative. Documenting clinical findings that demonstrate hospice eligibility can be challenging. Using the FACE-2-FACE method can help clarify the clinical findings necessary to demonstrate the patient’s continued hospice eligibility.
The convergence of medical treatment that can extend life with written medical orders that make it possible to refuse such treatment brings the differential dynamics of contemporary end-of-life decision making into sharp focus. Communication between families and clinicians can be confusing, uncertain, and pressured when death is imminent. These situations create distress that ultimately influences the end-of-life experience for people who are dying and those who care for them. This article presents the analysis of the decisional dynamics that emerge from the intersection of the patient-family-provider awareness that death is near with the presence or absence of documentation of expressed wishes for end-of-life care. A heuristic analysis was conducted with data from three studies about urgent decision making at the end of life. Original study data included 395 surveys, in-depth interviews with 91 prehospital (paramedics and emergency medical technicians), and content analysis of 100 Medical Orders for Life Sustaining Treatment forms that led to the development of an overarching conceptual model of decision making. Four decisional contexts emerged from the intersection of awareness of dying and documentation of wishes: 1) Aware Documented, 2) Aware Undocumented, 3) Unaware Documented, and 4) Unaware Undocumented. This generalizable model, which is agnostic of setting, can help clinicians more astutely recognize the clinical situation when death is imminent, assess patients and caregivers, and intervene to help focus conversation and direct decision making. The model can also inform research, education, and care for people in some of the most vulnerable moments of life.
Objective: To improve patient participation in advance care planning in nursing homes where most patients have some degree of cognitive impairment.
Methods: This was a pair-matched cluster randomized clinical trial with eight wards in eight Norwegian nursing homes. We randomized one ward from each of the matched pairs to the intervention group. We included all patients above 70. The primary outcome was prevalence of documented patient participation in end-of-life treatment conversations. The intervention included implementation support using a whole-ward approach where regular staff perform advance care planning and invite all patients and next of kin to participate.
Results: In intervention group wards the patients participated more often in end-of-life treatment conversations (p < 0.001). Moreover, the patient's preferences, hopes AND worries (p = 0,006) were more often documented, and concordance between provided TREATMENT and patient preferences (p = 0,037) and next of kin participation in advance care planning with the patient (p = 0,056) increased.
Conclusion: Improved patient participation - also when cognitively impaired - is achievable through advance care planning in nursing homes using a whole-ward approach.
Practice implications: Patients with cognitive impairment should be included in advance care planning supported by next of kin. A whole-ward approach may be used to implement advance care planning.
BackgroundTelephone consultation for patients and their relatives is a new aspect in the area of palliative care (PC). The centre for palliative care (CPC) in Dhaka, Bangladesh has been delivering a 24/7 telephone service since 2009.AimThe aim of the study is to describe this 24/7 PC telephone consultation service (TCS); the development and the use of the service and the challenges experienced by the physicians delivering the consultations.MethodsA descriptive mixed method study. Data on telephone consultations were collected from (CPC) from 2009 to 2016. Descriptive statistics were used to identify characteristics of patients, callers’ relationship to patients, reasons for calling, and suggestions/advice provided. A group interview with the consulting physicians was conducted and analysed to describe the development of the service and the challenges experienced.ResultsFrom December 2009 until August 2016, a total of 4195 calls were registered from palliative patients and their carers. The service was utilized most frequently by informal caregivers of patients (80%), pain was the most commonly recorded symptom (24%), and suggestions were mainly provided about general medicine (31%). The service providers are facing many challenges but they are motivated by the positive feedback from patients and carers and by the ability to at least do something.ConclusionThe TCS developed at CPC is a convenient way of delivering advice to palliative patients and their families in rural areas of Bangladesh, where the PC service is not available.
Le colloque "Les portails en santé publique : quel avenir ?" s'est déroulé à l'EHESP à Rennes le 28 novembre 2013 à l'occasion des 20 ans de la BDSP. Les points suivants ont notamment été abordés :
- Nouveaux usages de la documentation, devenir des bases de données documentaires
- Présentation d'expériences de bases de données et/ou réseaux documentaires dans le champ de la santé publique
- Les évolutions du Web et leur impact sur les bases de données et portails d'information
- les portails de ressources en santé publique : l'expérience québécoise de l'initiative sur le partage des connaissances et le développement des compétences
- Quels portails pour quels publics ?
Prenant appui sur le contexte de travail des documentalistes du Centre National de Ressources Soin Palliatif, ce mémoire participe à la réflexion du positionnement en ligne de l’offre documentaire spécialisée. Dans la lutte en jeu pour les accès, quel avenir pour le catalogue de ressources bibliographiques accessibles par le portail documentaire ? Quelle visibilité en intra et en dehors de la structure de rattachement du service documentaire, de la valeur ajoutée du travail documentaire sur les actifs informationnels d’une spécialité ? Le terrain de l’étude s’inscrit dans le projet global d’évolution d’un système d’information documentaire pour lier aux références de la base cible, les ressources en ligne d’une discipline dont le profil grand public est émergeant. Le travail exposé, dans ce mémoire, tente de rythmer la mesure du changement de l’intermédiation avec l’information numérique en ligne, au moyen du portail qui est le résultat d’un travail documentaire conséquent en amont de la proposition. L’exposé est ordonné en trois parties pour introduire les principales dimensions à prendre en compte à partir de la coopération interne (les prescripteurs) et externe (les réseaux et la mutualisation) en vue de renforcer la perception de la discipline par les publics : d’abord, le terrain de l’étude est présenté (I), ensuite l’envergure du projet (II) et ses deux leviers de court terme (III).
La découverte dans les archives du Musée gréco-romain d'un carnet de fouilles relatant la progression de la fouille du secteur el-Manara de la nécropole de Hadra daté du IIIe siècle av. J.-C. permet d'avoir une vue plus précise du nombre de tombes fouillées et de disposer d'informations inédites sur les sépultures, notamment sur les sépultures d'enfants. C'est pourquoi, l'auteure s'est proposée de retranscrire ce cahier et d'offrir les figures de l'article original publié dans l'AMGRA 1940-1950 complétées d'autres inédites avec les légendes qui les accompagnent dans le carnet de fouilles. En outre, la découverte par St. Schmidt dans les archives de Loukas Benakis conservées à Athènes d'une série de photographies effectuées par ce dernier permet de donner plus de vie, au rapport de fouille synthétique d'Adriani.
Les auteurs se proposent d'examiner successivement : les enjeux de la recherche en soins palliatifs, les approches épistémologiques et méthodologiques possibles, et enfin les conditions de son développement.
Les auteures révisent la documentation électronique existante sur l'évaluation de la douleur dans un système de cartographie électronique pour refléter une évaluation compréhensive de la douleur qui prend en compte la liste des indicateurs de la douleur non verbale.
Cet ouvrage, qui s'incrit dans le respect des principes pédagogiques du référentiel de formation infirmière de 2009, est destiné aux étudiants en soins infirmiers pour les accompagner dans leur travail de mémoire de fin d'études et d'argumentation orale sur un sujet d'intêret professionnel. Il fournit des outils de travail, des outils de réflexion et des exemples notamment sur les modalités d'évaluation des UE concernées et des travaux d'étudiants.
Rédigé par des professionnelles de l'information-documentation, cet ouvrage présente une méthodologie de la recherche d'information.
Il propose des outils, des ressources et des lieux à connaître pour réussir une recherche documentaire.
Les conseils et la méthode de travail indiqués dans ce livre guideront le lecteur dans sa démarche, afin qu'il appréhende au mieux les techniques les plus pointues et mène à bien tout projet de recherche (exposé, mémoire, thèse), de l'analyse du sujet à la présentation finale.
[Résumé éditeur]