Destiné aux soignants, l'ouvrage présente une réflexion illustrée d'études de cas sur les enjeux éthiques de l'accompagnement en fin de vie et accompagnée de recommandations de bonnes pratiques.
Cet article a pour but de mettre en évidence l'intérêt et la valeur de la méthode du récit phénoménologique comme résultat d'une démarche rigoureuse de l'analyse des données permettant une compréhension fine de phénomènes. L'exercice s'appuie sur deux démarches de recherche portant sur des objets différents mais qui ont toutes les deux abouti à la construction de récits phénoménologiques. La première démarche de recherche explore la dynamique du changement chez des professeurs d'université ayant vécu l'expérience d'implantation d'une innovation pédagogique majeure. La deuxième démarche de recherche examine les savoirs acquis par l'expérience chez un public d'aides-soignantes qui travaillent auprès de personnes âgées dépendantes. Dans cet article, y est exposé la systématisation de la démarche méthodologique conduisant au récit phénoménologique en faisant d'abord un bref aperçu de ses ancrages théoriques, ensuite en rendant accessible son opérationnalisation et enfin en situant sa valeur au regard des critères de scientificité en recherche qualitative.
[Résumé auteur]
Origine : BDSP. Notice produite par APHPDOC ER0xmFlH. Diffusion soumise à autorisation
Cette revue de la littérature sur les directives anticipées, avant le vote de la loi Claeys-Leonetti, dans le système de soins français permet d'avoir une bonne visibilité sur ce qu'elles sont et comment elles peuvent être utiles aux patients et aux soignants.
Des recommandations de bonnes pratiques de formation continue aux soins palliatifs ont été rédigées selon la méthode du consensus formalisé d'experts sous l'égide de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et de la Haute autorité de santé (HAS). Ces recommandations concernent la formation continue en institution et en libéral. Il est nécessaire de les diffuser largement pour améliorer la qualité des formations à la démarche palliative et ainsi les prises en charge des patients en situation palliative et terminale.
L'étude de la fin de la vie des personnes âgées alimente la réfexion sur les soins palliatifs. La manière de traiter la fin de vie des personnes âgées donne à voir la façon dont notre société considère la mort. Côtoyer nos aînés dépendants dans des établissements d'hébergement permet de penser à notre propre finitude. La vision du mourant entouré de ses proches et réglant sa succession était contemporaine des rituels sociaux pour marquer la fin du passage d'un être humain sur la Terre. Cette représentation a laissé la place à une mort aseptisée et médicalisée, à l'écart de ses habitudes de vie et de ses voisins.
[Introduction de l'article]
Les aides-soignant(e)s jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement de la dernière partie de la vie des personnes âgées et de leur fin de vie. Ce livre vise à valoriser leurs savoirs d’expériences et propose des pistes sur le plan de leur formation.
Le récit d'une professionnelle dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées sur ses ressentis est extrait d'une thèse de doctorat soutenue en 2013 à la Faculté d'éducation de l'Université de Sherbrooke. Un exemple de "savoirs d'expérience" recueillis en vue de formaliser la connaissance sur l'accompagnement de résidents en fin de vie.
L’équipe de formateurs du Centre National De Ressources Soin Palliatif se rencontre régulièrement pour réfléchir à ses pratiques de formation en soins palliatifs. Le but de cet article est de partager la manière dont les formateurs conçoivent les analyses de pratiques dans le champ des soins palliatifs. Il s’agit de chercher à comprendre comment la mode des analyses de pratiques est entrée dans les soins palliatifs, tant pour construire une discipline nouvelle que pour la formation dans le champ des soins palliatifs.
[Adapté du Résumé Auteur]
Le travail de recherche que l'auteure présente a pour but de mettre en évidence les savoirs d'expérience des aides-soignants. Ils dispensent dans les EHPAD une aide à la vie quotidienne des personnes âgées et participent à la mission d'accompagnement de fin de vie. Ces professionnels disposent de savoirs informels qui ne sont pas formalisés. Des entretiens narratifs ont permis la verbalisation de l'expérience. L'étude de ces verbatim a pu mettre en évidence l'importance du choix des mots, les traits de narrations et les énoncés performatifs qui sont l'expression de valeurs et d'émotions qui explicitent le monde dans lequel évoluent les aides-soignants.
[D'après le résumé de l'auteur]
Cette étude a consisté en une comparaison de deux HAD différentes afin de mieux comprendre l'organisation et les pratiques auprès des patients en soins palliatifs et auprès des personnes âgées. Au travers d'entretiens avec les professionnels, d'études de cas de patients suivis par les équipes d'HAD et de l'observation de groupes de travail institutionnels, il s'agit de décrire, d'analyser et de comprendre comment se passent les prises en charge pour ces types de patients, en quoi et comment les équipes ont recours à des ressources mises à leur disposition, comment ils peuvent formaliser ces types de prises en charge et les développer.
[Extrait résumé auteur]
Cet article alterne analyse et partage d'expériences d'accompagnement d'enfants en fin de vie par une équipe de professionnels. Ce travail fait émerger les questions que ces professionnels se posent et quelques réponses contextuelles et singulières.
Les auteurs décrivent, dans cet article, une expérience de formation à la pédagogie pour des professionnels de soins palliatifs. Ils précisent tout d'abord le contexte (formation de formateurs s'adressant à des professionnels cliniciens considérés comme compétents/"experts") puis la démarche de formation illustrée par des exemples, et proposent enfin une discussion autour de ce type de pédagogie.
Cet article traite du concept d'éducation thérapeutique et de son application pratique dans la formation des soignants. S'il est important de se former à ce domaine, cette formation ne se limite pas pour le soignant à apprendre simplement des modalités pour la transmission des informations au malade concernant son traitement et sa pathologie. En effet, pour les auteurs, c'est en apprenant "du" malade, de son histoire et de sa singularité que le soignants peut le préparer et lui définir de nouvelles normes de vie. Il faut cultiver la "phronesis", la patience selon Aristote, afin de guider son patient, mener avec lui une démarche réflexive et lui permettre de gérer sa maladie et sa relation de soins.
Que signifie pour un professionnel de santé l'accompagnement d'une personne âgée en fin de vie? Cette étude donne des pistes de réflexion sur cette question.
La question de la "juste distance" mérite d'être posée, car le discours sur la" bonne "distance pousse trop souvent les soignants vers une distance froide, posture insatisfaisante pour le professionnel et déshumanisante pour la personne soignée. C'est alors la perte de sens qui pèse lourd dans l'épuisement des équipes, car on ne peut réduire l'acte de soin à une simple prestation de service entre fournisseur et client. Comment favoriser les compétences relationnelles des acteurs du soin, dans le contexte éprouvant de la maladie, de la souffrance et de la mort ? La "gestion du stress " suffit-elle pour trouver de la juste distance entre soignant et soigné? Ce sont les questions auxquelles doivent répondre les cadres de santé confrontés aux difficultés voire à l'épuisement des soignants. Les auteurs de cet ouvrage collectif, pour la plupart cadres de santé en exercice, invitent le lecteur à être attentif aux enjeux affectifs de la relation d'aide, aux espaces de parole, à l'interdisciplinarité, aux actions de formation... et à sa propre façon d'habiter la place du cadre, entre proximité et distance. Sous forme de témoignages, d'analyses ou d'entretiens, ces co-auteurs développent des points de vue parfois contrastés sur ces questions, tout en s'accordant sur un point : il est urgent de mettre la distance professionnelle au service de la qualité du soin. Tout un chapitre est consacré à la démarche palliative et au groupe de parole.
Le soutien de l'enfant dont un parent est atteint de cancer et en phase termnale est rarement présent dès le début de cette phase. C'est souvent le non-dit qui prévaut alors que l'enfant sent bien que quelque chose de grave se prépare. Il ressort des interviews pratiquées auprès d'un certain nombre de professionnels que le soutien de l'enfant peut être favorisé par la prise en compte de ses besoins spécifiques : il veut être reconnu en tant que personne et il veut savoir ce qui se passe pour son parent malade ; par la prise en compte de l'interdisciplinarité et de la souffrance des soignants qui se trouve accrue par la présence de l'enfant et de ses questionnements. Concrètement, le soutien de l'enfant peut se fonder sur la restauration de la place parentale : l'hôpital ne doit pas se substituer au parent même en phase terminale ; sur des temps d'entretien, d'échange et de partage dans des lieux d'accueil prévus à cet effet ; sur la mise à disposition de l'enfant et de sa famille de lieux de loisirs et de récréation ; sur l'ouverture de l'hôpital à l'enfant qui doit pouvoir rendre visite à son parent malade. ; sur le travail en réseau avec des associations extérieures à l'hôpital qui se déplacent à domicile. La problématique du soutien de l'enfant devrait être étudiée dans le cadre du Plan Cancer en liaison avec les organismes spècialisés dans le cancer et les soins palliatifs et avec des représentants des usagers et de la Ligue contre le cancer.