L'auteur décrypte dans cet article la manière dont est exprimée la laïcité dans le Coran et la liberté de croyance et de religion. Il termine sur les rites funéraires musulmans.
Présentation des interventions lors du colloque du CNEF qui s'est tenu à Lille le 11 janvier 2011, sous le thème : pourquoi organiser ses obsèques à l'avance ? : Pourquoi organiser ses obsèques à l'avance, Damien Le Guay ; La communication en matière de constrat obsèques : quelques repères et représentations, Tanguy Châtel ; Des funérailles d'antan à la planification des obsèques - vers une mutation radicale du rapport à la mort ?, Gaëlle Clavandier ; Une religion est-elle une assurance obsèques ? Comment et pourquoi préparer ses funérailles ?, Saïd-Ali Koussay, Jean-Marie Humeau, Stuart Ludbrook.
Le thème de ce colloque est issu d'une observation : le développement rapide des contrats d'obsèques ces dernières années. Cette irruption des contrats d'obsèques dans le paysage funéraire suppose un changement radical qui va à la racine de nos croyances, de nos convictions, de notre manière d'envisager la mort. Quelle en est la raison ? Autrefois, la mort était dans la continuité de la vie. Chacun savait ce qu'il avait à faire, les rites et la symbolique de la mort étaient garantis. Aujourd'hui, nous nous assurons contre la mort et donc contre l'infidélité des survivants sur qui nous n'osons plus compter le moment venu.
Dans la religion musulmane, la vie et la mort sont étroitement liés : la mort fait partie de la vie, elle est envisagée de manière sereine. Saïd Ali Koussay décrit comment passer cette étape selon le Coran. Il explique comment il faut accueillir la mort avant le décès. Pour un musulman, la vie n'est pas éternelle : Dieu décide et permet la mort. Avant la mort, il faut donner un sens à sa vie. A l'agonie, le mourant doit rembourser ses dettes et faire rédiger son testament. Puis, il doit recueillir le pardon, la bénédiction et la recommandation de ses proches. La mort est un rendez vous avec la Vérité : le moment de la mort et le devenir de l'âme sont explicités par des versets du Coran. Puis, le texte traite du moment du Réveil après la mort : quand il passe dans l'au delà, le mourant perd la notion du temps. Enfin, l'auteur relate le cas particulier du moment de la mort chez les Saints. Il conclut par une réflexion sur le corps humain : c'est une "cage de l'âme" qui fait obstacle à la contemplation de la Vérité.
Le principe du "Kamikaze" islamiste, sacrifier pour tuer au nom de sa religion et contre l'injustice, est en totale contradiction avec les principes généraux du Coran prônant la préservation de la vie. L'auteur réfléchit sur l'hégémonie et l'extrémisme. Il donne à voir des versets du Coran concernant la légitime défense, le trouble et la sédition empêchant la Foi, le cessez-le-feu, le droit d'asile et le Paradis. Enfin, il évoque la pensée silencieuse de la majorité musulmane.