Il a fallu la libéralisation des mode de sépulture au XIXe siècle et le développement de la crémation pour que le statut des cendres fasse l'objet de davantage de questionnements juridiques. Au début des années 2000, le législateur estime en effet que les cendres doivent être dotées d'un cadre législatif au même titre que le corps humain. Le sénateur Jean-Pierre Sueur s'est ainsi penché sur la question en proposant en 2005 une loi "relative à la législation funéraire".
Essai d'une approche comparative entre le droit français et le droit sénégalais. L'une des particularités du 21e siècle durant ces dernières décennies est indéniablement le progrès scientifique qui a réalisé de grandes prouesses dans plusieurs domaines, comme celui de la médecine. La personne humaine est au coeur de ces bouleversements scientifiques et la question de sa vulnérabilité se pose lorsqu'il s'agit plus particulièrement de l'enfant malade.
Au-delà des traitements médicaux, la protection de l'enfant malade implique une prise en compte de la recherche médicale et comporte dès lors des enjeux internationaux qui méritent une étude comparative notamment entre le droit français et le droit sénégalais.
[Résumé éditeur]
Le dossier contient des contributions réparties sous trois thématiques : qui sont les proches aidants et les aidés ? ; les dispositions relatives aux aidants ; et soutenir les proches aidants.
Cet ouvrage de la collection "Espace éthique" regroupe des contributions sur la notion de vulnérabilité, notamment sur les problèmes et les opportunités posés par son usage dans la société. Ainsi, une politique de protection des personnes vulnérables peut, dans le même temps, être une source d'exclusion. Les auteurs estiment que cette nouvelle éthique peut être positive à condition de ne pas verser dans l'apologie de la vulnérabilité.
Avocat au Barreau de Bruxelles, Bernard Mouffe livre une réflexion sur le droit à la mort, qu'il s'agisse de suicide, d'avortement ou d'euthanasie. Il analyse ce qui rassemble ces trois sujets et ce qui les sous-tend.
Dans le débat sur la fin de vie qui anime la société française, le citoyen est sommé d’avoir un avis bien tranché et de dire si, oui ou non, il est favorable à l’euthanasie. Mais sommes-nous bien "armés" pour penser la fin de vie ? Connaissons-nous les implications éthiques, les droits du patient et des familles, les dispositions légales autour des obligations des médecins et des soins palliatifs ?
En clarifiant, de façon méthodique et pédagogique, les notions fondamentales de finitude, souffrance, dignité et liberté, Jacques Ricot permet à chacun de mieux comprendre tous les enjeux philosophiques, sociétaux et juridiques de la fin de vie.
Dans cette 2e édition entièrement revue, l’auteur poursuit sa réflexion éthique en proposant plusieurs enseignements autour de la vie et de la mort de Vincent Lambert et en décrivant l’évolution récente du débat sur la légalisation de l’euthanasie.
[Résumé éditeur]
L'autonomie est considérée comme un des quatre piliers de l'éthique dans la littérature internationale. Cette notion monte en puissance dans le monde contemporain. Que faut-il voir dans ce phénomène ? Comment le penser philosophiquement ? pourquoi accorder une place toujours plus importante dans les décisions au patient ? L'auteur tente de répondre à ces questions en s'appuyant notamment sur les différentes avis du CCNE.
il y a une gigantesque évolution de la relation patient-soignant depuis une trentaine d'années en France. L'auteur s'appuie sur son cham de compétences, à savoir la philosophie du droit pour en parler. Il développe son propos en trois points : évolution du droit français en lien avec l'évolution de la place du patient, articulation entre responsabilité juridique des soignants et droits des malades et pour terminer statut des directives anticipées pour comprendre la nature de la volonté du patient.
L’accompagnement médical de la vie finissante a évolué très fortement ces dernières décennies. Les décisions d’arrêts de traitements susceptibles de prolonger la vie sont devenues la norme des fins de vie en réanimation. Ailleurs la pratique de la sédation influence souvent le moment de la mort en raccourcissant la durée des agonies. L’intention du médecin de faire mourir son malade doit être reconnue et clairement assumée. Mais elle est secondaire par rapport à ce que souhaite le malade lui-même dans sa fin de vie. Quand celui-ci n’est plus capable de s’exprimer, les membres de sa famille ou ceux qu’il a désignés peuvent déterminer ce qu’aurait été sa volonté. Alors le médecin peut s’appuyer sur ces informations pour que le malade décède dans les meilleures conditions possibles correspondant à ses souhaits y compris un raccourcissement de son agonie. Radicalement autre est l’acte euthanasique réservé à ceux qui sont capables de demander une mort lucide et volontaire dans les conditions légales des pays qui l’ont rendu possible.
Depuis le début des années 2000, l’une des priorités du législateur réside dans le respect de la volonté du patient, cela même si ce dernier n’est plus en mesure de l’exprimer. Or, comment tenir compte de la volonté d’une personne qui n’est plus en capacité de la faire connaître ? Les mesures anticipatives ont pour raison d’être d’apporter une réponse à cette question. Ainsi, diverses institutions coexistent dans notre paysage juridique, afin de permettre aux personnes d’organiser leur vie future pour le cas où elles viendraient à ne plus pouvoir gouverner par elles-mêmes leur existence et pourvoir seules à leurs intérêts : le mandat de protection future, la désignation d’une personne de confiance et les directives anticipées.
Confronté aux situations de fin de vie, le droit se suffit-il à lui-même, parvient-il à lui seul à guider la décision médicale dans le sens du meilleur intérêt du malade ? Ne convient-il pas de prendre en compte les valeurs et considérations éthiques pour interpréter, compléter, parfois même adapter les règles de droit dans ce contexte d’extrême vulnérabilité ? Cette démarche se révèle aujourd’hui essentielle pour l’application effective du droit qui demeure, quoi qu’il en soit, bien délicate dans ces instants d’humanité si singuliers.
Cet article montre que le processus d’individualisation de la fin de vie ne peut être dissocié de l’émergence récente de nouvelles formes de socialisation à la mort et au mourir. Si l’individu contemporain s’est affranchi des liens traditionnels, il doit davantage se plier aux contraintes de nouvelles instances ou institutions (hôpital, profession médicale, associations, entreprises de pompes funèbres...) qui jouent désormais un rôle essentiel. Il peut redéfinir, aménager, personnaliser dans une certaine mesure, les modalités de sa prise en charge mais ces instances occupent aujourd’hui une place centrale, comme en témoignent le développement des soins palliatifs, les dispositifs de soutien aux endeuillés, la préparation de ses propres obsèques, ou encore les démarches d’adhésion à l’euthanasie. On propose, dans ce qui suit, de s’interroger sur la diversité des formes de socialisation qui conditionnent ou orientent l’expérience individuelle et sociale du mourir.
BACKGROUND AND OBJECTIVES: Only about one-third of adult Americans have completed advance directives for end-of-life care, and primary care physicians report that they are not always comfortable discussing advance care planning (ACP) with patients. Current approaches to teaching clinicians about ACP have limited evidence of effectiveness. With the objective of improving residents' comfort and skill discussing ACP with patients, we developed a curriculum that involved clinicians and attorneys working together to teach first-year family medicine residents (R1) about leading ACP discussions with patients.
METHODS: Our curriculum consisted of a 1-hour multimedia training session on ACP followed by a series of direct in-exam room observations. Attorney and/or physician faculty observed residents holding ACP discussions with patients and provided structured feedback to residents about their performance. The initial R1 cohort observed had a series of three direct observations; the subsequent R1 cohort had two direct observations. We developed an evaluation tool with a 5-point developmental scale (beginner, novice, developing, near mastery, mastery) corresponding to the Accreditation Council for Graduate Medical Education's milestone system to score residents' performance.
RESULTS: R1 performance improved from the beginner/novice level during the first observed ACP discussion to the novice/developing level during the second or third discussion, representing an increase in competence to that expected of a second- or early third-year resident.
CONCLUSION: Based on our initial experience, using medical-legal partnerships to teach residents about ACP may be more effective than previously reported approaches. Validation of our results with a larger sample is needed.
Cet ouvrage présente de façon détaillée les évolutions récentes en matière de bioéthique, de l'intelligence artificielle à la génomique en passant par les neurosciences.
L'évolution des droits des citoyens en matière de fin de vie a amené la population à s'exprimer sur sa fin de vie et son inquiétude quant aux conditions de cette dernière. Certaines situations de souffrance insupportable en fin de vie ont convoqué à la fois la médecine et le droit, ce qui a donné lieu à la loi Claeys- Leonetti dont une mesure phare est la sédation profonde et continue jusqu'au décès. Que porte comme attentes le mot "sédation" pour les patients et leurs familles ? Comment est arrivé à ce qu'il soit entendu comme "un droit à la sédation" ?
Ces recommandations de l'Anesm portent sur l'accompagnement de fin de vie des personnes âgées à domicile. Elles mettent en lumière les enjeux de ce sujet et proposent des pistes de travail, indiquent les points de vigilance à observer, donnent des repères juridiques, des outils et des repères théoriques. Des expériences à domicile servent d'illustration. A chaque fin de chapitre, il y a une synthèse du thème abordé.