De quoi et où meurent les Françaises et Français ? Quelle est l’offre sanitaire globale mais aussi plus spécifiquement de soins palliatifs aujourd’hui en France ? Quel est le profil des patients pris en charge dans les unités de soins palliatifs ? Quelle est la part des personnes âgées de 75 ans et plus dans les statistiques de mortalité ? Quelles sont leurs particularités ? Observe-t-on des différences géographiques concernant toutes ces données ?
Cette deuxième édition de l'Atlas national a vocation à répondre à ces multiples questions pour aider le lecteur à appréhender les enjeux et les réalités de l’accompagnement de la fin de vie et de la place des soins palliatifs en France aujourd’hui. Il rassemble des données démographiques, sanitaires qui sont analysées le plus finement possible pour mettre en lumière les spécificités départementales en termes d’offre sanitaire mais aussi de besoins des patients dans leurs trajectoires de fin de vie.
Introduction : Les patients présentant une ischémie critique chronique des membres inférieurs ne sont pas toujours accessibles à un traitement curatif vasculaire. Les seules possibilités deviennent l’amputation, ou un traitement conservateur, limités pour soulager la douleur, et mal tolérés/acceptés. Dans cette approche palliative de l’ICC, l’objectif du travail est d’évaluer l’impact d’une neurolyse alcoolique du nerf sciatique, sur la qualité de vie (antalgie, retour à domicile), et d’évaluer le processus aboutissant à cette décision.
Méthode : Étude descriptive rétrospective sur dossiers médicaux de 13 patients en lits identifiés de soins palliatifs (LISP), entre 2017 et 2019.
Résultats : Les motivations pour la neurolyse étaient l’analgésie pérenne, le retour à domicile, le refus de l’amputation, et le caractère peu fonctionnel du membre atteint. L’analgésie était retrouvée chez tous les patients : après le geste, à J3, et à la sortie. Huit patients regagnaient le domicile (médiane de survie : 41jours). Deux étaient ré-hospitalisés. Cinq patients décédaient en LISP (médiane de 7jours postneurolyse). Un geste complémentaire était parfois nécessaire devant l’apparition d’un nouveau territoire douloureux. Des complications, attendues, étaient retrouvées. La recherche de collégialité existait pour tous les patients. La réflexion pluridisciplinaire, dans une démarche formalisée, était décrite pour la majorité.
Discussion : Cette étude suggère un bénéfice de la neurolyse, à contraster avec les limites évoquées : méthodologiques, et celles inhérentes à la technique. Elle s’envisage après évaluation et délibération pluridisciplinaire collégiale. Des travaux ultérieurs devraient préciser ces conclusions.
BACKGROUND: Dedicated identified palliative care beds (IPCB) are unique to France.
AIMS: This study aimed to assess their use and advantages in a medical oncology department of a private provincial hospital.
FINDINGS: Of the last 100 patients who died in the medical oncology department, 57 had an IPCB. Those with an IPCB had a longer final hospital stay and significant advantages for them were access to pain evaluation by nurses and professional psychological support. Opioid use was higher, but not significantly so. There were no significant differences for the presence of close relatives, physiotherapy interventions, social workers or specific anti-cancer treatment in the last 15 days of life.
CONCLUSION: This study shows some advantages for IPCB (treatment of pain, psychologist), which should be further explored. The length of the final hospital stay is controversial.